A Cheval d'Auvergne - Elevage de l'Arn

journée recensement dans le Cantal

La sauvegarde d'une race, ça n'a certes rien du parcours de santé, l'ordinateur étant mis à égale contribution avec ma 205 hors d'âge ; mercredi dernier, cependant, le programme n'était pas pour me déplaire : parcourir l'Auvergne à la recherche DU cheval d'Auvergne, c'est ce que je préfère...

Même si au final, le total de sujets intéressants se compte souvent avec pas même la moitié d'une demi main, au moins, on voit de jolis coins...

Le recensement de ce 21 juin concerne le secteur de Riom es Montagne, on démarre ( après avoir poussé ma 205 qui m'a larguée la veille à St Flour... ) avec Eve de Murat, puis on file chez Patrick, à la Caire où l'on voit quatre juments. Il faut ensuite gagner "En Salers", chez un éleveur d'Auvergne qui dresse "Par Hasard", l'étalon auvergnat de Patrick, à l'attelage, on doit également y retrouver Frédéric Pigot, journaliste à l'Union du Cantal.
Je connais bien Par Hasard, il est né chez mes parents, aux Signoles, le tout est de savoir si, maintenant qu'il a trois ans, il se sortirait honorablement du crible de notre grille d"approbation des étalons" que l'on met au point corrélativement à un projet de règlement de stud-book de la race. Et il s'en sort bien l'animal, seul bémol, une tête juste un poil lourde, mais un poil ... Jean-louis qui le met à l'attelage en paire avec une de ses juments appaloosas le trouve au poil aussi, sous le harnais, tant mieux, voilà un cheval qui reprend dignement le flambeau là où l'on laissé ses ancêtres, il y a plus d'un demi siècle, avant qu'on ne leur préfère la traction motorisée.

Le reste de la journée nous mène à Chanterelle, puis Fortuniès, on gagne en hauteur mais on perd en type hélas, la pêche est moins bonne, le tout se terminant sur une fort jolie jument mais beaucoup trop lourde, pas dans les clous, c'est incontestable...

Ensuite, en partance pour les vertes prairies du sud Massif Central des ascendants et ascendantes de Par Hasard, moi et ma 205 manquons de passer la nuit sur l'Aire de l'Aveyron, calons à St Afrique, broutons entre Belmont sur Rance et Lacaune... j'arrive à bon port avec un doute, un filtre à air finalement, ça doit se changer plus que tous les deux ans...

le cheval d'Auvergne et le cosmos

Longtemps je me suis demandée :

- si la reconnaissance officielle de la race équine d’Auvergne représentait une priorité réellement cosmologique

- si je n’aurais pas mieux servi mes convictions en militant au côté de Vandana Shiva en Inde, par exemple...

- si Canelle, jument d’Auvergne de 24 ans se souciait vraiment que sa généalogie soit inscrite dans la base de données du SIRE

- si je n’aurais pas mieux fait de m’occuper de mes affaires...

Pourtant, voilà bientôt six ans que je bataille au sein de l'Association pour la Sauvegarde et la Relance du Cheval d'Auvergne pour tirer de l'oubli ce petit cheval rustique et montagnard avec lequel j’ai conduit des centaines de gens, des années durant, sur les chemins du Haut-Languedoc.

Au bout de ces six ans, mes interrogations de départ restent plus ou moins en l'état, mais j’ai fini par décréter que :

-          mes affaires, je m’en occuperai quand la race sera reconnue

-          pour Canelle, en somme, ça ne change pas grand-chose

-          comme le dit Vandana Shiva, «  le local englobe le planétaire »

-          et le planétaire, c’est bien une fraction du cosmos, donc, sauvegarder une race locale s’inscrit bien quelque part dans l’immensité du cosmos, comme une micro-poussière légitime

Pour l’heure, ce que je me demande surtout c’est :

-          peut-on raisonnablement tenir un blog quand on ne sait pas ce qu’est un « blog-roll », des "tradbacks", etc...

-          deux mois, est-ce un délai acceptable pour rédiger la première « note » d’un blog intitulé « parcours quotidien » vers la reconnaissance d’une race

-          qui va bien pouvoir corriger mes fautes sachant que je suis infoutue d'assimiler le fonctionnement de ce vérificateur d'orthographe ?