< Tasmanie, le 11 août, la photo est de Véronique de St Vaulry
Une des activités de l’association à laquelle je persiste à consacrer du temps consiste à statuer sur l’appartenance éventuelle de certains chevaux au standard du Cheval d'Auvergne.
Logiquement, la demande émane plutôt des départements auvergnats, mais cette fois, c’est des environs de La Salvetat sur Agout, Hérault, que l’on m’appelle, ça tombe bien, c’est à deux pas de là où je stationne… La jument en question a été achetée sur la foire de Maurs, dans le Cantal, pour une personne qui, cherchant une reproductrice d’Auvergne depuis plusieurs mois, était déjà en contact avec notre association. Elle souhaite donc vérifier que son acquisition est dans les clous...
Arrivée sur place, avec Véro et son appareil photo en renfort, la robe baie attire nos deux paires d'yeux. De loin, la silhouette est engageante, une petite tête émerge d’un amas de crins noirs, une petite étoile au milieu d’un large front n'augure rien de mal… Mais à l’approche, sous sa crinière fournie, la belle a tout de même des petits airs de bretonne, voire d'ardennaise, bien que le format ne soit pas à l'avenant. Entre l’Auvergne et le Midi, je la soupçonne d’avoir égaré en route quelques uns de ses effets personnels qui auraient pu en attester… Mais si sa grand-mère a fauté avec un bellâtre de l’Armorique ou des Ardennes, elle provenait vraisemblablement d’une de ces vielles lignées arvernes, et je mise sur ces vestiges que pourrait peut-être mettre en lumière un de nos étalons sélectionnés. Misons donc, puisque l'ossature est suspecte, sur une admission en "facteur de", à faire confirmer par quelques acolytes, et qui laisserait une chance à sa descendance d'intégrer le très... fameux, et très ... officieux, registre de la race équine d'Auvergne.
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