A Cheval d'Auvergne - Elevage de l'Arn

revue de presse

Et c'est donc à Jean et Eugénie, heureux propriétaires de chevaux d'Auvergne (3), à Valcivières (Puy de Dôme), que l'on doit l'ouverture du dossier "Revue de presse 2007", avec ce premier article de l'année, paru samedi dans l'édition Thiers-Ambert de "La Montagne".

Et moi je tente d'étouffer sans trop de zèle une bouffée de vile satisfaction : ces trois chevaux là sont nés chez mes parents, je les ai vus tout petits (et je savais bien qu'ils feraient une carrière fracassante, qu'on les verrait à la Une de la presse quotidienne régionale auvergnate, qu'on vénèrerait leurs petits nez de renard et leurs yeux de biche...).
Kohl est le fils d'Ellipse, Ellipse a 24 ans et plus vraiment de dents, mais elle est toujours alerte et dévore avec conviction des bouillies à base de son, d'aliment complet ou d'orge concassée qui la maintiennent vaille que vaille. Jolane et Prune (la plus jolie petite tête du cheptel) sont des filles d'Ella, Ella qui va allègrement sur ses 17 ans et devrait mettre bas au printemps.
Ceci dit, j'ai aussi vu Ellipse et Ella toutes petites... Et d'ailleurs j'ai bien connu leurs mamans également...
...
...toutes petites...Ellipse...24 ans...

Et m... Parbleu! ça y'est, c'est sûr cette fois, je viellis...

Cinq choses...

Le bilan des dernières visites de reconnaissance finira bien par paraître ici, et avant la fin de l’année, je m'y engage… En attendant, j’ai fini par me résoudre à répondre moi aussi au fameux questionnaire en chaîne qui se répand sur tous les blogs, et qu’on finit bien par voir arriver sur le sien un jour où l’autre, et ce, malgré une moyenne de 4,95 pages visitées/jour... Celui-là s’appelle «cinq choses que vous ignorez sur moi» ou quelque chose d’approchant. On n’y apprendra probablement pas grand-chose sur le travail de sauvegarde du cheval d’auvergne, sur lequel j’aurai maintes fois l’occasion de revenir, mais peut-être comment j’ai du tomber dedans quand j’étais petite…

1. La première fois que je suis montée à cheval, vers cinq ans, je me suis fait éjecter manu militari et j'ai mangé la poussière au bout de dix, trois secondes.

2. A 14 ans j'ai fait une randonnée équestre d'un mois dans le Massif Central. Nous étions cinq, pas bien vieux, et accompagnés de deux juments d'Auvergne attelées en alternance à un chariot bâché (en fait un vieux corbillard customisé par nos soins avec un pot de peinture rouge, une bâche et une scie), un mulet d’Auvergne, une jument Pottok/Auvergne, le chien Pythagore, et ma jument qui n'avait que quatre ans. Nous avions en projet de réaliser un film sur le périple pour "Les carnets de l'aventure", mais la caméra n'a pas résisté à l'accident de chariot survenu en descendant du col d'une montagne aride et désolée où nous avons du errer pendant cinq jours en nous nourrissant de marcassins. Heureusement la jument d’attelage s’en est tirée saine et sauve, mais le retard pris sur la feuille de route pour nous tirer de là nous a obligé à accomplir les 250 km restant en cinq jours. Nous avions bâté le mulet pour transporter un peu de matériel, et sommes arrivés juste l'avant veille de la rentrée scolaire. A bientôt 24 ans ma jument coule une retraite heureuse dans les vastes prairies du Haut-Languedoc. A bientôt dix de plus je pense m’en être moins bien remise : j'habite à présent au milieu des bois et des bêtes sauvages en plein cœur du Massif Central, sous une congère, et avec pour vaste projet d'oeuvrer à la sauvegarde et à la reconnaissance du cheval d'Auvergne.

3. Je suis la championne des entorses du genou, j’en ai une bonne dizaine à mon actif. Généralement le phénomène se produit tout à fait involontairement, et immanquablement quand on court dans une descente en faisant des bonds idiots, il s’accompagne d’un « clong » sourd, c’est le bruit produit par l’articulation qui se démet pour permettre au tibia de former un angle à 90°avec le fémur, mais latéralement, et vers l’extérieur, angle qui n’est pas répertorié dans la notice d’utilisation de l’articulation fémoro-tibiale. Naturellement, ça fait un mal de chien, et si on est tout seul, on émet des glapissements terribles entremêlés de bordées d’injures qui ne sont pas non plus répertoriées dans la notice d’utilisation citée ci-dessus. S’en suit une longue semaine où le port d’une atèle qui va du milieu de la cuisse jusqu’à mi-mollet rend le quotidien assez pénible, surtout quand il s’agit de faire du poney-luge, de la varappe, de marcher avec légèreté et détachement ou de mettre ses chaussettes.

4. J'ai roulé plus de 2000 km avec des disques de frein fendus...

5. Je sais retendre la courroie de l'alternateur de ma voiture avec une clef de douze.

La règle veut qu’une fois acquitté de la tâche, on refile en douce le questionnaire à cinq autres blogueurs, je n’en connais que … deux… comme je dois la tâche à l’un, je renvoie la balle à l’autre, Jim, qui n’a plus qu’à s’atteler à la note suivante « vingt-cinq choses que vous ignorez sur moi »...

Lève toi et marche

Plusieurs semaines que je l'exhorte, que je la menace, que je tente des réveils en fanfare, que je la supplie d'activer quelques circonvolutions cérébelleuses, et là, bizarrement, la masse répandue entre mes deux lobes pariétaux a répondu à l'injonction... Alors j'en profite pour un établir un bref compte-rendu des principales actions de promotion de la race, menées en fin d'année 2006. Bref parce que tout est déjà sur le site de l'association, en plus détaillé, en plus raisonnable, avec des formes et du sérieux...

Ca commence par La Fête du Parc Livradois-Forez, le 16 septembre à Ambert, Puy de Dôme,

ou comment un stand bâché peut se soulever dans les airs en deux secondes et régler de façon radicale le problème du démontage et du remballage du matériel:

Le stand à 15h32,

le même à 15h35, une fois décroché de la haie...

On poursuit par Le Sommet de L'Elevage de Cournon d'Auvergne du 5 au 7 octobre,

ou comment faire un carton, rallier de nouveaux adeptes à la cause, enregistrer plus de demandes d'achat qu'il ne naîtra de poulains d'Auvergne dans les cinq ans à venir, s'entendre proposer un travel tour en Roumanie en hôtel quatre étoiles au milieu des ours contre livraison sur place d'un sosie de Prune, une jolie pouliche d'Auvergne, ne pas périr trop mortellement d'un arrêt cardiaque en expliquant à une caméra doublée d'un énorme micro pelucheux et extrêmement menaçant les qualités remarquables, l'historique, et l'avenir du cheval d'Auvergne, ...  tout ça avec des "supports de communication" faits à la main, deux bonnes poignées d'adhérents énergiques, le panier repas pantagruéllique de Claude et la cuisine de Zaza, et un cheval qui n'est même pas reconnu...

Le stand aménagé à la main

Les présentations faites à la main

Deux juments d'Auvergne, sauvegardées à la main...

Et ça se termine par Le Salon du Cheval de Montpellier du 26 au 29 octobre :

ou comment être tout à fait rassurée sur son petit niveau en géographie, après avoir passé plus de temps à expliquer où était l'Auvergne, qu'à expliquer ce qu'était le Cheval d'Auvergne...

Et demain, même chose avec le bilan des visites de reconnaissance, et mon grand frère sera contraint d'être obligé de devoir arrêter de dire que je fais rien qu'à traînasser sur mon blog....surtout que mon petit frère, il traînasse encore plus sur le sien. A sa décharge, il collabore, à dos de jument d'Auvergne justement, à celui-là, quand je dis que le cheval d'Auvergne est un animal polyvalent, je n'invente rien...