Ah l'Auvergne... ses volcans, ses fromages... ses hivers tenaces... et son cheval! Ce matin, c'est pour le dernier que j'affronte les avant-derniers au milieu des deuxièmes. Mais l'avant dernier est fourbe, contrairement à mon dernier, parce qu'a priori, au sortir de l'A75 lorsque j'entame l'ascension vers Rochefort Montagne où nous avons rendez-vous chez Evelyne et Laurent avec les organisateurs de la cinquième Fête de la Vache Nantaise et des races locales (du 7 au 9 septembre au Dresny), rien n'indique que le recours aux moon-boots pourrait s'avérer opportun. Et pourtant, en Auvergne, je devrais le savoir au bout de quatre hivers, s'il y a bien une chose qu'il faut toujours avoir dans son sac à main, c'est sa paire de moon-boots. Et ses chaînes... et également sa pelle à neige, réchauffement climatique ou pas, que ce soit le printemps ou non.
Le réveil matinal et la lutte contre les aléas climatiques seront tout de même récompensé par les quatre enseignements suivants :
Premièrement : les chevaux d'Evelyne lorsqu'ils rentrent dans l'écurie vont directement se ranger à leur place, sans se tromper, juste en dessous de leur noms, et, soit Evelyne est très rapide, soit ils attachent aussi eux-mêmes leur longe avant de plonger les naseaux dans leur ration. Ceci dit, non, les chevaux ne savent pas lire.
Deuxièmement : la cinquième Fête de la Vache Nantaise à laquelle nous avons l'opportunité de participer cet été n'est pas du tout une grande fête de village, c'est une gigantesque organisation très bien rôdée, nécessitant 500 bénévoles, et avec un public attendu de... 25 000 personnes! Une grosse manifestation donc, sur le thème de la biodiversité, avec des animations, des forums, de nombreuses races, et pour invité d'honneur : l'Auvergne, d'où la participation de notre association, avec deux juments (prévoir, entre autre, une seconde caisse de prospectus)...
Troisièmement : lorsqu'on rentre trop vite dans le rond point qui se trouve en dessous du Col de la Ventouse, que la chaussée est fraîchement enneigée et qu'on s'interdit d'écraser à toutes forces la pédale de frein parce qu'on a compris que cela n'arrangerait pas nos affaires, et bien on se vautre quand même sur le bas côté en prenant sa sortie fait une sortie de route lorsque l'on change l'orientation de la courbe, et là, rien ne sert de braquer avec frénésie pour se récupérer, il faut juste espérer que la plage d'herbe qui suit soit assez étendue pour qu'on s'y immobilise avant de rencontrer le fossé/un tronc d'arbre/un ours polaire/un ours polaire juché sur un arbre planté dans un fossé...
Quatrièmement : avec une 205 sans pneus adéquats sur une route enneigée, et une conduite peu...appliquée, on est aussi armée qu'une antilope sur un glacier arctique, mais on révise son planning de la journée, tant pis pas de sieste aujourd'hui, et on descend tranquillement vers la plaine à 35 à l'heure (25 après avoir dépassé un 12 tonnes à moitié encastré dans un muret au milieu d'un village, encore un incident et j'étais contrainte d'hiberner dans ma voiture en attendant le printemps, vers le 26 septembre, et là, c'était foutu pour la Fête de la Vache Nantaise...)
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